L’ensemble des syndicats affiliés au SCFP, représentant la majorité des employés d’Hydro-Québec, ont entrepris la lutte à la privatisation des services publics d’électricité dès le printemps 2023 en adoptant un plan d’action et en faisant les demandes financières au fonds de lutte à la privatisation et au fonds de défense du SCFP. Une campagne à frais partagés a rapidement été mise sur pied et le lancement de la vidéo a eu lieu le 8 janvier dernier pour une période qui s’étendra sur quatre
(4) semaines.
Un communiqué du SCFP a été mis en ligne et repris par plusieurs médias : Nos énergies à nous (scfp.qc.ca)
CAMPAGNE PUBLIQUE CONTRE LA PRIVATISATION D’HYDRO-QUÉBEC | 8 janvier 2024
Aujourd’hui, les syndicats d’Hydro-Québec affiliés au SCFP lancent une campagne publique pour mettre en garde contre toute volonté de privatisation de la société d’État.
« Hydro-Québec représente un levier de développement socioéconomique fondamental. Nous gardons un contrôle sur les prix de l’électricité tout en ayant notre mot à dire sur le développement économique régional. De plus, Hydro-Québec rapporte énormément à notre collectivité, en permettant de financer en partie nos services publics »
Pierre-Guy Sylvestre, économiste au SCFP-Québec
Les syndiqués craignent que le projet de loi qui sera présenté cet hiver par le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, ouvre la porte à des projets privés de production et de transport d’électricité comme celui de TES, en Mauricie.
Le SCFP veut entamer une conversation publique afin de mettre en garde contre ce que les travailleuses et travailleurs du secteur énergétique considèrent comme néfaste pour la société québécoise.
« Le SCFP craint que des entreprises qui ont besoin de beaucoup d’électricité deviennent elles aussi productrices d’électricité et revendent leurs surplus à Hydro-Québec, comme le font déjà certaines alumineries. Les entreprises privées ont pour objectif de faire des profits. L’électricité produite au privé coûtera plus cher à Hydro-Québec, qui devra refiler la facture à ses clients, nous les Québécois »
Pierre-Guy Sylvestre, économiste au SCFP-Québec
Les craintes du SCFP se sont avérées à la suite de l’annonce du projet de TES Canada en Mauricie et de celle de Rio Tinto au Saguenay-Lac-Saint-Jean le 16 janvier 2024 :
Rio Tinto prépare un gros projet d’éoliennes sans Hydro-Québec | Radio-Canada
Communiqué de presse du SCFP publié le 16 janvier 2024 puis repris par plusieurs médias :Hydro-Québec : la privatisation des services d’électricité est une réalité (scfp.qc.ca)
HYDRO-QUÉBEC : LA PRIVATISATION DES SERVICES D’ÉLECTRICITÉ EST UNE RÉALITÉ
16 janvier 2024
Radio-Canada vient d’apprendre que le géant de l’aluminium Rio Tinto développera un grand parc d’éoliennes au Saguenay–Lac-Saint-Jean pour répondre à ses propres besoins. À l’instar du projet TES en Mauricie avec de l’énergie éolienne et solaire pour les besoins de sa production d’hydrogène, la mode est aux projets de privatisation de la production d’électricité.
« La CAQ nous parle. Écoutons-la! Ils nous disent haut et fort que la production de l’énergie n’est plus la chasse gardée de la société d’État. La privatisation de la production d’électricité au Québec est une réalité et les conséquences sur l’ensemble des citoyennes et citoyens du Québec seront inexorables », de dénoncer Patrick Gloutney, président du SCFP-Québec.
Récemment, les syndicats d’Hydro-Québec affiliés au SCFP ont sonné l’alarme en lançant une campagne publique afin d’entamer la conversation sur les impacts de la privatisation d’Hydro-Québec.
« Détenir un monopole public sur les actifs de production d’électricité a l’effet d’un levier sur le développement socioéconomique. La rente économique retourne à l’ensemble des actionnaires d’Hydro-Québec, qui sont les personnes citoyennes québécoises. Le coût d’opportunité de se priver de ces avoirs est gigantesque », de rappeler Pierre-Guy Sylvestre, économiste au SCFP-Québec.
Les syndiqué(e)s craignent que le projet de loi qui sera présenté cet hiver par le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, ouvre la porte à un plus grand nombre de projets privés de production et de transport d’électricité.
« C’est laisser le loup entrer dans la bergerie. Les entreprises privées ont pour objectif de faire des profits. L’électricité produite au privé coûtera plus cher à Hydro-Québec, qui devra refiler la facture à ses clients, nous, les Québécois et Québécoises. Il faut se réveiller! », conclut Patrick Gloutney, président du SCFP-Québec.
Actions politiques à venir :
Les sections locales vont poursuivre la lutte dans les prochains jours afin de rencontrer rapidement les personnes élues des gouvernements fédéral et provincial, les préfets des municipalités régionales de comtés, les maires et mairesses des villes et villages du Québec et les associations de la société civile comme « L’Alliance de l’Est » qui sont tous susceptibles d’être tentés d’appuyer les projets de privatisation que ce soit pour des actifs futurs ou présents de production d’électricité. Conséquemment, nous sommes à risque de pertes socioéconomiques majeures si ces projets se réalisent, affaiblissant ainsi le monopole public d’électricité et le contrat social entre la société d’État et ses actionnaires, les personnes citoyennes québécoises.
Radio-Canada | Craintes de privatisation d’Hydro-Québec | Le téléjournal avec Claudine Bourbonnais (radio-canada.ca)
Version longue en texte : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2039043/publicite-scfp-privatisation-hydro-quebec?depuisRecherche=true
Noovo
https://www.noovo.info/nouvelle/privatiser-hydro-quebec-des-syndicats-expriment-leurs-craintes.html
Radios de Bell Média au Québec :
Le Devoir
Des syndiqués d’Hydro-Québec craignent la privatisation de la production d’électricité | Le Devoir
TVA :
98,5
Analyses de la campagne
https://www.985fm.ca/audio/599049/la-question-c-est-qui-dit-vrai-philippe-leger
Solidairement!
Vos représentants des sections locales du SCFP