Notre employeur a déployé le 13 octobre dernier un réseau social d’entreprise (inclus dans Microsoft 365). Il le décrit ainsi : « Du développement durable à l’intelligence numérique, en passant par le tricot et le vélo, des sujets passionnants de discussion, d’échange et de partage de connaissances, pour mettre nos expertises et intérêts en commun! ». Le tricot? Le vélo? Sérieux?
Yammer selon Microsoft :
- « Permets à l’employeur de garder un point de vue « vol d’oiseau » de ce qui se passe partout dans l’organisation ».
- «Une grande valeur pour les employeurs pour « l’engagement » de leurs employés et pour s’assurer qu’ils aient l’impression que leurs opinions sont importantes ».
- « Renforcez l’engagement, collectez des idées et des commentaires, et faites circuler les informations ».
Avec ce réseau social, encore plus qu’avec Facebook (parce qu’il en est l’administrateur), l’employeur a le loisir de surveiller de près tout ce qu’un employé peut écrire, faire ou comment il réagit.
Nous devons donc vous mettre en garde :
Dans son code de conduite, Hydro-Québec spécifie : tout manquement au Code de conduite lié aux médias sociaux est susceptible d’entraîner des mesures disciplinaires pouvant aller jusqu’au congédiement. Force est de constater que l’employeur n’hésite pas à suspendre nos consœurs et confrères pour tous commentaires jugés
« inappropriés » selon ses propres critères.
Les membres du 1500 ne sont pas dupes des stratégies des méthodes de gestion « LEAN ».
Yammer, c’est aussi un outil de plus pour contourner l’agent de négociation, votre syndicat, et s’adresser directement aux sentiments et impressions des employés. Que l’on écoute ou non les employés qui s’expriment n’a pas d’importance pourvu qu’ils se sentent écoutés, pris en compte. Votre appel est important pour nous…
Aucune de nos conditions de travail n’a été obtenue par un commentaire sur un réseau social.
Toujours chercher à augmenter « l’engagement » en vue d’obtenir une adhésion aux changements, pour plus de « flexibilité » qui se résume en réalité à réduire les conditions de travail… Eh bien non, les membres 1500 n’adhèrent pas aux réductions de leurs conditions de travail, même après…🙄 un « Kaizen ».
Finalement, Yammer c’est une autre couche à l’écran de fumée pour tenter de fourvoyer encore plus les employés et surveiller toute dissidence pour ensuite en identifier et en isoler la source.
Restons prudents et surtout solidaires!