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Colloque SCFP, les dangers de la privatisation des services publics d’électricité

Le jeudi 14 mars dernier, des experts ont présenté les conséquences de la privatisation des services publics d’électricité sur les revenus du gouvernement à l’aide de nouvelles données en preuve de l’Institut de recherche en économie contemporaine, de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques et de Jean-François Blain, analyste senior en énergie.

Un colloque organisé par le SCFP qui a soulevé la question suivante : serons-nous réellement maîtres chez nous si nous privatisons les services publics d’électricité? De nouvelles données ont été présentées, qui chiffrent l’impact réel de la privatisation des services publics d’électricité.

Les syndicats des 16 000 personnes salariées de la société d’État ont choisi de dénoncer des décisions politiques qui feront reculer le Québec d’un point de vue socioéconomique. 

« Hydro-Québec est en train de se départir de ses actifs, sa privatisation n’est pas qu’un enjeu syndical, mais aussi un enjeu de la société québécoise. Hydro-Québec, c’est encore aujourd’hui la clef de retombées économiques importantes, ça nous appartient et nous sommes maîtres chez nous », mentionne Frédéric Savard, président provincial du SCFP‑1500.

Les assises du modèle québécois sont en jeu. N’oublions pas qu’Hydro-Québec envoie des milliards de dollars au gouvernement pour financer nos services publics, notamment la santé et l’éducation. 

« Malheureusement, l’entêtement idéologique du gouvernement Legault prive les finances publiques des ressources nécessaires en délaissant de plus en plus la production d’électricité au privé », ajoute Patrick Gloutney, président du SCFP-Québec.

En matière de développement régional, la mise en place de la filière éolienne représente une occasion manquée. Les parcs éoliens bénéficient d’une exemption de taxes municipales et cette exemption empêche les municipalités d’exercer l’influence nécessaire sur les promoteurs de projets éoliens. Si l’État encourage le paiement de redevances aux municipalités, les villes ne disposent d’aucun rapport de force et se retrouvent donc à la merci des promoteurs.

« Depuis vingt-cinq ans, on a créé les conditions d’une éventuelle privatisation de la production d’électricité au Québec. La privatisation c’est maintenant que ça se passe », a déclaré Noël Fagoaga, chercheur à l’IRÉC et auteur principal de l’étude.  « La situation dans laquelle on se trouve présentement est le résultat d’une décision politique. Du point de vue des services à la population, elle n’est nullement basée sur une évaluation optimale et ne répond pas à la mission d’Hydro-Québec », a-t-il ajouté.

Fausses prémisses des promoteurs de la privatisation du secteur électrique au Québec, selon Jean-François Blain :
  • Il y a une pénurie éminente d’électricité aux Québec : FAUX 
  • Hydro-Québec est incapable de répondre à la demande : FAUX 
  • Si Hydro-Québec est incapable de respecter une obligation de desservir sans limites, nous devons laisser les industries privées s’approvisionner ailleurs : NON, industries privées ou publiques, ce sont les ressources qui sont limitées. 
  • Laissez les producteurs privés « aider » Hydro-Québec diminue les coûts d’investissement pour la société: FAUX, il s’agit de choix de structures tarifaires.
  • La vente directe d’énergie restera marginale : rien n’est moins certain, tout dépend des tarifs et des arbitrages commerciaux.

Selon le consultant en énergie Jean-François Blain, c’est une jolie catastrophe financière qui est au menu et sans aucune garantie de décarbonation que nous prépare le ministre Fitzgibbon. « Sans feuille de route, c’est un fiasco qu’on est en train de mettre en place ».

Ne soyez pas naïf, l’électricité produite au privé coûtera plus cher à Hydro-Québec, laquelle devra refiler la facture à sa clientèle. En effet,  l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) a publié un rapport qui démontre que depuis 2009, les consommateurs ont payé plus de 6,09 G$ pour la priorité accordée au développement de la filière éolienne par des investisseurs privés. « Cette somme assumée par la clientèle de la société d’État est attribuable à un problème de planification énergétique », affirment les auteurs du rapport.

Il ne faudrait pas oublier que grâce à cette société d’État fort rentable et des choix de société auparavant faits par les Québécoises et Québécois, nous profitons de tarifs sur l’électricité parmi les plus bas sur la planète et d’un outil de développement régional sans pareil.

Pour Frédéric Savard, président du SCFP-1500, ce qui se passe présentement ressemble « à un vol de l’héritage de René Lévesque aux Québécoises et Québécois » et cela doit être vigoureusement dénoncé !

Revoyez le colloque ici en 2 partie :

Partie 1
Partie 2