Catégorie : Santé-sécurité

Hydro-Québec affirme dans une récente vidéo, présentée aux employés dans les quotidiennes, que le Code de Sécurité Des Travaux (CDST) est seulement qu’un « élément du plan risque électrique-source d’énergie ».

Pour les sections locales SCFP 957, 1500 et 2000, le CDST est un outil fondamental de prévention en SST!

Il est basé sur le principe de l’analyse de risques et lorsqu’appliqué dans son intégralité, il assure la sécurité de nos membres. Il a de plus été modelé au fil de ses éditions à la suite d’analyses d’accidents et de recommandations de la CNESST. Il est bâti avec le sang de nos travailleurs.

Pour H-Q, abaisser les exigences en SST contenues dans nos encadrements n’est pas un recul pourvu que ce soit fait « selon les normes de l’industrie ».

Pourtant, nous avons une belle « Déclaration de principe en santé et sécurité » dans laquelle Hydro-Québec s’engage, tel qu’indiqué au point 1 « d’aller au-delà du respect des obligations légales par la mise en place de mesures de prévention visant à éliminer les dangers à la source. ».

Lorsqu’une entreprise désirant s’afficher comme un leader de l’industrie en santé et sécurité, abaisse ses normes pour des raisons de coûts et/ou d’efficacité opérationnelle, c’est non seulement incompréhensible, mais extrêmement inquiétant. Nous sommes loin d’un autre de leur engagement, qui est de déployer toutes les ressources nécessaires, afin de placer la santé et la sécurité au coeur de ses façons de faire. C’est la première fois dans l’histoire du code des travaux, que l’employeur souhaite faire cavalier seul dans une actualisation, plutôt que de s’entendre sur les enjeux discordants. Pour les syndicats, la santé et sécurité des membres passe avant tout.

L’employeur affirme vouloir «faire évoluer nos méthodes de travail pour assurer une meilleure protection de nos employés»!

Constatez par vous-même :

NON, Abaisser les standards du code de SÉCURITÉ ACTUEL des travaux ne va pas « assurer une meilleure protection [des] employé-es » en SANTÉ ET SÉCURITÉ AU TRAVAIL.

La fin du paritarisme c’est le début de l’arbitraire, et en santé-sécurité ce sont les travailleuses et travailleurs qui en subissent les graves conséquences. Il n’est pas question d’accepter un tel recul !

D’autres communications plus détaillées à ce sujet vous seront acheminées éventuellement, ainsi que par vos syndicats respectifs.

Il est indispensable que la santé et la sécurité au travail s’imposent dans nos rapports avec l’employeur, tant en relations de travail, qu’en négociation de la convention collective. Les risques et les dangers font partie du travail au quotidien, mais ils sont souvent laissés de côté par l’employeur au profit de la productivité et d’enjeux d’affaires.
La santé et la sécurité ne doivent pas être des questions de coûts et de discours, mais de valeurs concrètes.

Le SCFP-1500 choisit de faire de la santé et de la sécurité du travail une priorité. Depuis nos débuts, la prévention est au cœur de nos valeurs syndicales et les batailles livrées jusqu’à maintenant ont permis de nous organiser afin de rehausser les standards en santé et sécurité.

Cependant, certains événements récents nous placent dans un contexte inquiétant. Sous le couvert de la « rigueur », l’employeur installe des pratiques douteuses qui vont à l’encontre de l’esprit dégagé par la Loi.

En effet, l’employeur a des obligations qui sont ordonnées par la Loi, comme de s’assurer que l’organisation du travail et les méthodes utilisées pour l’accomplir sont sécuritaires. Il se doit également d’identifier, de contrôler et d’éliminer les dangers pour les travailleurs en assurant la formation, l’information et la supervision nécessaires. Ces obligations ne doivent pas se traduire seulement en paroles, en écrits ou en belles parades; elles doivent impliquer de vraies actions préventives entrainant de vrais résultats.

En revanche, nous nous devons, comme employés, de prendre toutes les mesures mises à notre disposition pour protéger notre santé, notre sécurité, notre intégrité physique ou psychologique, ainsi que celle de nos collègues.

Pour se faire, nous sommes d’avis que la solution s’inscrit à travers une solidarité. Toutefois, nous dénoncerons l’utilisation de mesures punitives envers nos membres. Nous refuserons que vous portiez le fardeau de la culpabilité lorsqu’un événement malheureux survient, car un accident n’est pas voulu, calculé ou réfléchi.

Nous vous encourageons à continuer d’être vigilants afin d’identifier les risques et les dangers présents dans votre environnement de travail et de prendre toutes les mesures nécessaires pour préserver votre sécurité et celle des autres (par exemple, l’application de tous les encadrements de sécurité).

Pour faire suite aux dépôts de relevés de conditions dangereuses (RCD) soumis par toutes les régions syndicales, concernant les plans de manœuvres informatisés (PMI), votre comité santé-sécurité provincial a déposé un RCD provincial. 

En conséquence, nous avons tenu des discussions avec la Direction afin de répondre aux préoccupations soulevées par les travailleurs. 

Nous avons convenu de ces trois (3) éléments suivants :

· Reporter la date de mise en vigueur de l’application PMI;

· Réaliser des visites afin d’évaluer tous les risques de l’utilisation de cette application; 

· Réévaluer et adapter le volet de la formation et du développement des compétences sur l’application.

À tous ceux et celles qui utilisent ce nouvel outil, dénoncez tous les problèmes rencontrés avec cette application à votre structure syndicale régionale.

Solidairement,

Votre comité provincial santé et sécurité

Depuis l’automne dernier, plusieurs de nos membres ont constaté et rapporté des problématiques lors de l’ouverture ainsi que lors de la fermeture des sectionneurs unipolaires Royal qui pourrait créer un arc électrique.

Des relevés de conditions dangereuses ont alors été déposés dans les régions concernées, mais les réponses à ces derniers n’ont pas été à la hauteur des attentes des travailleurs et travailleuses qui doivent manœuvrer ces sectionneurs.

Le 11 mars 2021, le bulletin technique BTA-2021-009 vient reconnaître que des défauts sont présents sur ces sectionneurs et mentionne des points à vérifier avant leur installation. Le dossier fut alors transféré au comité provincial santé et sécurité du 1500 qui a tenté un dialogue avec HQD pour identifier les sectionneurs qui ont été installés avant la mise en ligne du bulletin.

L’entreprise n’a pas été en mesure de fournir une liste de ces appareils, ni de façon de les identifier, et refuse de reconnaître que ces appareils ne sont pas sécuritaires.

À la suite de ce constat, votre comité provincial santé et sécurité a déposé une condition dangereuse provinciale. Malheureusement, la réponse obtenue de l’employeur ne prend pas en compte le danger existant lors de la manœuvre sous tension de ces sectionneurs installés avant la mise en ligne du bulletin et ayant des défauts reconnus.

Devant l’impossibilité de valider la conformité des sectionneurs mentionnés dans le bulletin technique BTA-2021-009, si vous avez à manœuvrer sous tension un sectionneur unipolaire Royal :

Nous vous recommandons de demander une ouverture sécuritaire ainsi que d’apposer immédiatement une restriction de manœuvre au CED afin d’éviter la possibilité d’un arc électrique et les dangers qui en découlent.

La sécurité des travailleuses et travailleurs ne peut être laissée au hasard et les risques d’arcs électriques doivent être identifiés et éliminés à la source.

Votre Comité provincial santé et sécurité.