Ce samedi 22 mars, les syndiqué-es d’Hydro-Québec, des organisations de la société civile et de nombreux citoyens et citoyennes sont descendus dans la rue, partout au Québec, pour défendre un accès à une électricité abordable pour tous et toutes et la préservation d’Hydro-Québec comme un levier public au service du bien commun.
Le projet de loi no 69 est une attaque massive contre notre patrimoine collectif dans le but de laisser nos ressources et notre énergie publique aux mains de quelques investisseurs privés. C’est la nationalisation à l’envers! La dénationalisation du secteur Énergie au Québec est impensable. Hydro-Québec n’est pas le jouet personnel du gouvernement caquiste.
Avec les projets de développement pharaoniques et extrêmement risqués de la CAQ, les coûts d’exploitation de notre société d’État n’ont pas fini d’augmenter et cela se reflétera inévitablement avec des hausses de tarifs. Hydro-Québec fut créée pour servir la population du Québec et non pas pour l’exploiter et en retirer un maximum de profit pour des investisseurs privés; il est temps de redonner à la Régie de l’énergie le contrôle sur les tarifs et d’arrêter la politisation de ceux-ci, ainsi que d’Hydro-Québec.
C’est le caractère public d’Hydro-Québec qui a fait d’elle un formidable outil qui nous est d’autant plus utile aujourd’hui pour résister aux assauts économiques du gouvernement américain. Il est crucial de bloquer toute tentative de privatisation de notre héritage commun. Le projet de loi no 69 met en place toutes les dispositions nécessaires pour une privatisation de nos ressources au profit de multinationales étrangères souvent états-uniennes.
François Legault nous avait promis un grand débat national sur l’avenir énergétique du Québec. Où est ce débat? De quel droit la CAQ se permet-elle une telle attaque sur la propriété des Québécois et Québécoises? Il est possible que le Québec ait besoin de plus d’énergie pour effectuer une transition juste vers une économie plus faible en carbone, mais il n’est absolument pas nécessaire d’avoir un PL 69 pour y arriver. Ce projet de loi n’est qu’un prétexte pour privatiser encore plus le secteur énergétique du Québec.
Rappelons que le SCFP-Québec, son secteur Énergie, ainsi que plusieurs organisations de la société civile et experts en énergie ont dénoncé, à multiples reprises, le projet de loi no 69 du gouvernement de la CAQ (IRÉC, CLÉ, IRIS 1, IRIS 2, IRIS 3, IRIS 4 ).
Avec la période d’incertitude que nous vivons depuis l’élection du dernier gouvernement des États-Unis, il est important de rétablir chez nous les voies diplomatiques qui permettent un réel débat sur l’avenir énergétique du Québec. Ce débat doit avoir lieu avant tout changements législatifs et réglementaires, qui causeront des dommages irréversibles pour les secteurs énergétiques du Québec et qui entraîneront les conséquences extrêmement coûteuses à la société québécoise.
Aujourd’hui, nous étions dans la rue, devant le siège social d’Hydro-Québec, devant le bureau de la CAQ et partout au Québec pour signaler à tous et toutes que le gouvernement de la CAQ tente de mettre en place les conditions pour dilapider le patrimoine des Québécois et Québécoise. S’il persiste dans cette direction, il nous trouvera à travers sa route !